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fautes d'orthographe, écriture, style

Rédacteurs de contenu, quand la langue française vous joue des tours !

 

L’orthographe a été sérieusement attaquée par le SMS ou le net et beaucoup souhaitent la simplifier. Cependant la présence de fautes d’orthographes sur un site a tendance à le décrédibiliser comme le soulignait un ancien article publié sur slate il y a quelques années. Bien entendu, on pourra toujours lire et relire ses publications mais personne n’est à l’abri d’une mauvaise tournure de phrase. Le français est une langue subtile et parfois arbitraire. Voici quelques formulations clés pour vous aider à tourner vos phrases dans la langue de Molière… Vous êtes rédacteurs professionnels ou non, sachez que nous en apprenons tous les jours avec la langue française !

 

 

– Accorder un participe passé avec l’auxiliaire avoir…

Je n’irai pas dans le détail, je sais que vous maîtrisez cette règle et toutes ses subtilités. Un rédacteur anonyme a déjà fait le tour de la question ici et il évoque même la méthode Wilmet. Je vous laisse la découvrir, mais revenez après cette lecture ! Je vous laisse aussi découvrir ce « corrigé de la cacographie » rédigé en 1819 au chapitre participe passé, afin d’être vraiment sûr que vous reveniez !

 

 

– Votre ou vôtre ? Notre ou nôtre ?

 

Inutile de taper les deux expressions dans Google pour départager votre choix, les deux occurrences sont représentées, tout simplement parce qu’elles sont justes toutes les deux selon le contexte. Notre ou votre sans accent représentent des adjectifs déterminants possessifs, par exemple : notre maison, votre site web. En revanche, nôtre et vôtre sont soit des noms, des pronoms possessifs ou adjectifs et prennent un accent. Une règle simple : si on doit placer un article « le », « la » ou « les » devant on utilisera l’accent circonflexe : les vôtres, la nôtre… car dans ce cas nôtre et vôtre sont des pronoms possessifs qui reprennent un nom qui précède. Lorsque vous y mettez du vôtre, il s’agit d’un nom, il prend un accent.

 

– Au temps pour moi ou autant pour moi ?

 

La question n’est pas tranchée. Autant à l’oral vous ferez toujours bonne impression, autant à l’écrit il est conseillé d’écrire au temps pour moi. L’origine de cette expression serait militaire signifiant le maniement d’armes dans des temps successifs. Ceci dit, dans un contexte bien particulier, « autant pour moi » est tout à fait légitime comme dans cette célèbre blague dont l’origine nous est inconnue… au temps pour nous :

 

Au café, entre amis :

 

LE GARÇON
— Pour Monsieur ?

PREMIER CLIENT
— Un demi.

LE GARÇON
— Et pour Monsieur ?

SECOND CLIENT
— Autant pour moi [un demi]…
Euh… Au temps pour moi ! Un café.

 

 

 

 

 

– Vous l’avez lu, il y a quelques lignes, « le mot clé ». Inutile d’aller trop loin dans nos explications : on ne dit pas la clée mais bien la clé, ou la clef pour les puristes. Une notion clé, une règle clé !

 

– Avoir à faire ou affaire ?

Si vous devez réaliser ou refaire quelque chose, alors vous avez à faire, cependant cette expression s’utilise plus souvent et plus logiquement avec le mot affaire lorsque il est suivi de à. Par exemple : « il à affaire avec ce client et il lui reste fort à faire pour le convaincre. »

 

– A Corps et à cris s’écris bien à cor et à cri en bon français, cependant on lit bien plus souvent la première occurrence qui sonne plus juste à nous autres contemporains. En effet, le cor est l’instrument de musique utilisé dans la traditionnelle chasse à courre (et non pas à court) et l’expression signifie chasser en faisant un maximum de bruit pour effrayer les proies. Si vous n’êtes pas d’accord, rien ne vous empêche de vous lancer dans une contre explication à corps perdu. Rien de honteux, mais évitez de jeter l’opprobre sur vous (avec deux « p » et un « r » à la fin).

 

Plus légèrement… Il vous est sans doute déjà arrivé d’entendre par mégarde quelqu’un prononcer « par mes gardes ou par ses gardes » si, je l’ai entendu. De même, on dit bien un faux jeton et une faux jeton même si Word souligne « une » en vert dans ce cas précis car, complètement perdu, il ne comprend par toutes les subtilités du français ! Au temps pour Word !

 

D’autres bizarreries ? Partagez-les ! Mais de grâce, soignons l’orthographe, du moins tant que nous le pouvons.